Les Journées Débat
22 mars 2018
La sécurité et la tranquillité dans les quartiers : une responsabilité collective
Les Salons du Relais - 4 rue du 8 mai 1945 - 75010 PARIS

Présentation de l'événement

Le ministère de l’Intérieur a publié récemment les chiffres d’une enquête (« Cadre de vie et sécurité » de l’INSEE) sur le sentiment d’insécurité montrant que la population des quartiers est très préoccupée par la sécurité. Son jugement à l’égard de l’efficacité des forces de l’ordre dans leur environnement est très sévère.

Dans certains quartiers, une personne sur quatre se dit gênée par la présence de délinquants et une personne sur cinq renonce de façon fréquente à sortir seule de chez elle.

Malgré des efforts engagés au quotidien par les acteurs de la sécurité, que dire alors du sentiment d’impunité, le sentiment que rien n’est fait, partagé par les habitants de ces quartiers et les acteurs de proximité, en particulier le personnel des bailleurs confronté aux difficultés dans les halls d’immeubles et les environs. Nuisances, incivilités, dégradations, salissures, squats, agressions, trafics…, les dysfonctionnements rencontrés dans les quartiers prennent des formes diverses, d’intensité variables et qui restent à ce jour mal appréhendés.

Les positionnements et missions des acteurs susceptibles d’intervenir ont également beaucoup évolué ces dernières années. L’appel à des sociétés de sécurité privée est de plus en plus fréquent. De nombreux acteurs dans la ville font appel à la médiation : collectivités, régies de transport public, bailleurs. Un nouveau métier est en train de se constituer au sein des organismes autour des référents sûreté et certains bailleurs s’engagent dans l’assermentation d’une partie de leur personnel. Le Ministère de l’intérieur lance quant à lui, la police de sécurité du quotidien qui sera expérimentée tout prochainement sur différents territoires et visera notamment à rétablir une forme de confiance entre les habitants et la police. Les conditions, les modalités d’articulation et d’implication de l’ensemble de ces acteurs sont globalement questionnées.

Comment, dans ce contexte à la fois de difficultés multiformes et variables selon les sites, les logiques d’intervention multi-acteurs peuvent trouver sens, à travers un meilleur chaînage des interventions entre bailleurs / police / justice ? Comment encourager les habitants à reprendre « place » et ainsi s’engager dans des démarches collectives de résolution des problèmes ?

Quelle palette de solutions l’organisme est-il amené à déployer en matière de tranquillité-sécurité ; depuis le travail avec les habitants, les actions de prévention jusqu’aux conventions partenariales ?

En s’appuyant sur des descriptions et expériences locales des bailleurs, nous regarderons comment sont mis en place les outils et dispositifs spécifiques, les résultats obtenus, leurs limites éventuelles et rappellerons l’intérêt de l’approche territoriale.