La gestion des patrimoines situés au sein de territoires détendus ou de quartiers dépréciés se heurte aux contraintes immédiates d’une offre supérieure à la demande, d’une concurrence de fait avec le parc privé. Les risques de vacances sont plus élevés et impactent l’entretien, le maintien de la qualité de service et de l’attractivité de ces résidences. Avec le temps, les mécaniques de dépréciation peuvent marquer l’image des résidences et des quartiers. Elles s’ancrent jusque dans la lecture du territoire que les habitants intègrent.

Pour faire bouger les lignes et agir pour inverser la tendance, les organismes ont donc à articuler persévérance et initiatives proactives et innovantes. Cela suppose que les organismes jouent sur plusieurs leviers.

Une intervention patrimoniale peut être nécessaire mais elle s’appréhende souvent comme démesurée au regard de la faiblesse de la demande et aussi insuffisante pour déjouer les tendances. La création d’une nouvelle attractivité, d’un nouveau positionnement peut supposer de viser des cibles très spécifiques, de travailler sur des produits « habitat /environnement /services » particuliers, d’envisager les résidences dans une approche innovante. La concrétisation de ces produits peut conduire les organismes à instaurer de nouveaux modes d’organisation et de management, de nouvelles modalités opérationnelles pour conduire leurs missions régulières de commercialisation, de gestion locative et de gestion de proximité.

La conduite de ces chantiers peut également supposer que les organismes abordent leurs fonctions stratégiques avec de nouvelles modalités. Créer une nouvelle attractivité, jouer sur plusieurs leviers, déployer de nouveaux modes d’intervention invite à travailler en mode projet, à mener des actions dans une démarche d’expérimentation et d’ajustement pas à pas en mobilisant.

Développer de nouveaux produits et de nouveaux services, instaurer de nouveaux modes de commercialisation peut également supposer de mettre en place des partenariats, dans un contexte local souvent marqué par la faiblesse du tissu d’acteurs mobilisables. Les organismes ont ainsi à jouer un rôle moteur pour initier les partenariats, porter et lancer les actions.

Le club Habitat Social pour la Ville propose d’échanger autour des témoignages d’organismes engagées dans ces démarches.